-Soundtrack 1Dix-huit heures et demi, le soleil se couche sur la colonie. Un odeur de nouilles flotte dans l'air alors que les gentils enfants rentre chez eux. Partout autours de Jun, l'animation diminue petit à petit et les rues défilent. Une ambiance douce et chaleureuse, comme celle de l'école une fois les classes vides et les clubs ouverts.
Le regard du garçon se baladait d'uniforme en uniforme, s'arrêtant sur les gamins qui jouaient avec leurs superballs et les gamines qui s'attroupaient autours d'un chat. Jun était adulé parmi les primaires du quartier, et il se demandait si cette fois encore il allait passer sa soirée à jouer avec eux. Il salua d'un sourire le groupe de lycéennes qui le suivait discrètement et elle s'évaporèrent en un instant.
Soudain un point bleu apparut dans le champ de vision de Jun alors qu'il se retournait. Le point fusa et rebondit à une vitesse folle sur le bitume pour foncer en direction du lycéen. Il ne lui fallu qu'un instant pour identifier la chose et d'un mouvement habile, il réceptionna l'objet sans problème, prenant une pause stylisé de lanceur de base-ball.
"Catch ball!!!"S'écria-t-il énergiquement.
"124 mètres, peu mieux faire, baby."
Annonça d'une voix monocorde la super-ball que Jun rendit au gamin qui courrait l'instant d'avant après son jouet.
"Nuuuuuuuuuuul!!!!!!!!!!!!!!!! Tu fais n'imp' Amuro!"
Cria un autre gamin qui rejoint le premier.
"Tais-toi! ... C'est les nano-machines de l'air qu'ont dévié ma balle d'abord!!"
"Ca existe pas! t'es juste nul!"
Un petit cri détourna l'attention de Jun à ce moment. Il semblait que le chat que les filles caressaient était en train de se faire la malle. Jun aperçu la bête un bref instant avant qu'elle ne disparaisse derrière un mur. Leurs regards se croisèrent et une fois le contact visuel perdu Jun s'arrêta net, les yeux grand ouverts.
Ce chat... Il correspondait parfaitement à la description du chat du directeur.
"Wooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!"Hurla Jun en se lançant à la poursuite du chat tel une furie, lassant derrière les enfants qui sursautèrent.
Ce chat valait des ticket-repas,
beaucoup de ticket-repas. Rien que le club de recherche du directeur du collège proposait 7800 ticket-repas pour le chat vivant(chiffres hasardeux).
Pour un gentleman du crime tel que Jun, les ticket-repas n'étaient pas la seule chose qu'il y avait à gagner avec ce chat...
A peine dix-neuf heures. Jun avait définitivement perdu la trace du chat. Exténué, il rageait intérieurement, mais toujours avec le sourire. Quoi qu'il en soit, il avait faim, il se dépêcha de rentrer chez lui.
Le foyer était aussi animé que d'habitude. C'était un établissement qui acceptait primaires, collégiens et lycéens, dont la partie primaire était mixte et le réfectoire généralement partagé avec un autre foyer voisin féminin. Pour dire, il y avait même un coin crèche.
Jun traversa l'entrée aux murs placardés d'étagères remplies de chaussures comme une cave à vin et continua son chemin pieds nus, quelqu'un ayant visiblement pris ses chaussons.
"Salut.""Yo!"
Lui répondit-on à la volée. Il jeta un oeil à sa gauche, dans le réfectoire, qui était légèrement moins animé que d'habitude, puis son regard fut soudainement attiré par une petite tête bien coiffée qui traversa le couloir à quelques mètres de lui en trottinant.
"Aaah! Mai! C'est pas bien, il faut pas sortir de la crèche comme ça! Où est Asada?""Jun! Bonzour è.é"Répondit la petite fille d'un air très sérieux en s'inclinant profondément.
"Bonsoir..."Répondit-il en s'accroupissant face à elle. Il jeta un oeil à sa droite, en direction du coin crèche, et son regard croisa celui d'un lycéen à travers le mur vitré. Il pris la petite fille par la main tandis que l'autre lycéen s'avançait avec précipitation vers la porte vitrée grande ouverte.
"Ca va pas Asada!-Désolé! Teru et sa bande on ouvert la porte alors que je m'occupais des autres... Ray n'est pas là aujourd'hui alors je suis tout seul..."Asada, Hiromi de son prénom, était un lycéen du même, deuxième année aussi, qui s'occupait à temps partiel du coin crèche, avec Ray, universitaire qui travaillait ici aussi. Teru était un garçon de primaire qui finissait par toujours mettre le boxon d'une manière ou d'une autre.
Jun avait une vie familiale tourmentée.
"Ah, Saito voulait te parler, apparemment."Après avoir salué les enfants, Jun monta à l'étage pour se diriger vers la chambre de son voisin direct, ledit Saito.
"C'est toi qu'à piqué mes chaussons avoue!"
C'est ce qu'aurait voulu dire Jun mais à peine arrivé devant la porte celle-ci s'ouvrit et Saito en sortit.
"Oh! Jun, on va bouffer!!!"Lança-t-il. Et ils descendirent les escaliers vers l'entrée, croisant toutes sortes de collégiens et lycéens qui faisaient tous partie de la famille.
Ce ne fut que bien après que Saito, alors qu'ils jouaient à la console dans sa chambre, s'exclama:
"Ah! C'est vrai! Y'a quelqu'un pour toi! J'te cherchais pour te le dire à la base. Elle t'attend dans ta chambre!"Les légendaires capacités cognitives du voisin de Jun.
Ce dernier se renseigna sur l'apparence de la visiteuse et se dirigea vers sa chambre, la porte à coté.
Sa chambre se trouvait au premier étage, tout au bout du couloir Ouest, la dernière porte. L'entrée du foyer faisait face au Sud, et une fois les casiers à chaussures passés, on trouvait à sa gauche une porte ouverte sur le réfectoire, qui ressemblait plus à la salle à manger d'une auberge traditionnelles, avec de longues tables basses, qu'à autre chose. A droite de l'entrée tout le mur avait été remplacé par une grande vitre donnant sur le coin crèche, dont la porte vitrée coulissante faisait face à celle du réfectoire. Le bas des vitres était opaque et de nombreux auto-collants étaient collés dessus pour éviter que les enfants ne se la prennent en pleine tête.
Si l'on continuait dans le couloir, sans monter l'escalier qui commençait tout droit à la moitié du couloir et continuait sans changer de direction, rétrécissant le passage, on tombait sur un couloir qui s'étendait à l'Est et à l'Ouest, avec des chambres pour les primaires, diverses pièces et, si on continuait jusqu'à bout du couloir Ouest et qu'on prenait celui qui s'ouvrait à gauche, les bains. A l'étage, on arrivait face au Nord, dans un couloir juste au dessus de celui du bas, avec les chambres des lycéens. A coté de la sortie de l'escalier, parallèle à celui-ci, s'ouvrait vers le sud un autre passage vers un couloir perpendiculaire où s'ouvraient des portes de chambres des collégiens, et de quelques lycéens et primaires en trop, juste au dessus des bains, du réfectoire, du coin crèche et au-delà..
La porte s'ouvrit, laissant apparaître Jun, tout souriant.
"Bonjour!"Dans la chambre se trouvait Morgann Amity, qui attendait sagement assise, sans aucun doutes venue chercher le cahier qu'elle avait confié au garçon et qui ne lui avait pas été rendu à temps. Exactement comme Jun l'avait prédit avant d'entrer dans la pièce, la demoiselle portait ses chaussons. Un mystère de plus de résolu sur cette colonie trépidante.
La chambre en elle-même était simplement meublée, un lit, un placard dans le mur, une étagère, un bureau et une fenêtre sur le mur Nord. Parfaitement rangée, le seul indice qui aurait pu révéler son travail officieux était un appareil photo de haute qualité rangé dans sa pochette pendant à l'étagère.
Sur le bureau contre le mur, trois maquettes de Gundam étaient alignées et parfaitement dépoussiérées. Sur l'étagère, on trouvait principalement des mangas, et les quelques livres de cours étaient confinés tout en bas à droite, du coté bureau, mais le cahier de la demoiselle n'était pas là.
La fenêtre était ouverte, et deux barres de métal traversaient la rues jusqu'à la fenêtre d'en face, ouverte elle aussi, servant d'étendage ou séchaient des t-shirts, masculins d'un coté, plus féminins de l'autre et un sailor fuku, uniforme de fille. Dans l'appartement d'en face, il n'y avait personne.
Asahi rentrerait de son job de serveuse dans un quart d'heures.
De la chambre d'à coté, on entendait un air de rock'n'roll.
Contre le mur en face du lit il y avait un clou planté dans le mur, comme pour accrocher un cintre, mais il n'y avait rien de pendu.
Un bonne odeur de confiserie s'élevait depuis la rue, de chez le pâtissier d'en face.